lundi 30 novembre 2015

Les jouets ont-ils une âme?

Question un peu farfelue je l'avoue. Et pourtant...

Mes filles ont des tas de Barbies et autres poupées mannequins. Il y a Anna et Elsa de la Reine des Neiges, Blanche-neige, des sirènes, des fées et des princesses. Toutes plus jolies les unes que les autres mais surtout toutes plus neuves et récentes les unes que les autres. Elles en reçoivent pour leurs anniversaires, pour Noël, pour rien dès fois.

Il s'agit ici d'un petit échantillon seulement!

Elles jouent beaucoup avec, comme avec leurs poupées et tous leurs jouets. Mais il y a une Barbie qui remporte le trophée de la Barbie préférée. D'ailleurs ce n'est peut être même pas une poupée de cette marque-là mais qu'importe.

C'est elle:



 Vieille, usée par le temps, pas forcément jolie ni bien proportionnée. Le cheveu rare, un maquillage qui commence à s'effacer, des traces anciennes de dents de chats qui ont abîmé ses mains,...

Comment je sais que c'est leur préférée? Parce qu'elle les suit partout. Dans le bain, dans la chambre de l'une ou dans celle de l'autre. Un soir, c'est Little 1 qui s'endort avec, le lendemain c'est sa sœur. Quand elles jouent avec trois ou quatre poupées, celle-ci fait forcément partie du lot. Si elles doivent n'en choisir qu'une, c'est encore elle l'élue!

Je ne dis rien. Je souris. Je constate. Ni l'une ni l'autre ne me demande d'où elle vient, qui le leur a offert. Little 1 ne se souvient pas du jour où je l'ai ramenée de chez mes parents car elle était bébé. Pourtant, j'avais bien du lui dire, un brin nostalgique, que c'était ma Barbie préférée, que j'avais
beaucoup joué avec quand j'étais petite.

Et c'est vrai: avec ma sœur, nous étions à la tête d'un petit cheptel d'une douzaine de Barbies. Et qu'est-ce qu'on a pu y jouer! Des heures entières. Jusqu'à un âge qu'il m'est impossible d'avouer! Au moindre temps libre, nous inventions des histoires inlassablement, chacune avait un prénom et un caractère. Celle-ci s'appelait Jazzie. Des amis de mes parents nous l'avais expédiée  des États-Unis où ils résidaient, ce qui faisait rêver les petites françaises provinciales que nous étions. Celle de ma sœur s'appelait Kira. Elle était brune à l'heure où la plupart étaient blondes. Jazzie avait des grosses fesses et des petits seins!

Toutes nos Barbies ont disparu dans le tourbillon de nos adolescences, perdues, données, oubliées. Même Kira (heureusement ma sœur a deux fils!). Seule Jazzie a survécu.

Quand je vois mes filles s'occuper de CETTE poupée mieux que de toutes les autres, je me demande ce qu'elles perçoivent des heures que leur mère a passé, enfant, à jouer avec, ce qu'elle a projeté dessus. Et ça me trouble...

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